mardi 4 mars 2008

PROMENADE DOMINICALE



Le château de Chambord se tient à quelques lieues de Blois, en Sologne. Palais emblématique de la première Renaissance Française, le château de François 1er constitue aujourd’hui une étape incontournable dans le circuit des châteaux de la Loire.

C’est au cœur d’une vaste forêt giboyeuse, plate et fangeuse, souvent embrumée, que ce palais blanc et irréel surgit des marais. Le plan de l’édifice est celui d’un château fort de plaine. Il comporte une vaste enceinte rectangulaire, cantonnée de tours rondes, sur un côté de laquelle s’érige un donjon. Ce dernier possède des proportions colossales, et constitue à lui seul le château presque entier. L’ensemble dégage toutefois un profond sentiment de majesté, et la clarté géométrique du plan, l’harmonie des proportions et la fantaisie de ses toitures hérissées de tourelles, de cheminées et de lucarnes vertigineuses furent, à travers les siècles, autant de sources d’émerveillement. Selon Alfred de Vigny, " …on conçoit à peine comment les plans furent tracés… c’est un songe réalisé ".

1800 ouvriers, dit-on, œuvrèrent à la construction de Chambord, à partir de 1519 et pendant plus de trente ans. Si l’ombre de Léonard de Vinci – ami du roi et " architecte " officiel qui mourut quelques mois avant l’ouverture du chantier - plane sur l’étonnant escalier à double révolution, on ne connaît cependant pas l’auteur de cette demeure étrange, à la fois prodigieuse et inhabitable. Souverains et ambassadeurs Européens l’ont admirée, et en restèrent confondus. François 1er, qui en rêva, n’y passa que quelques semaines, la laissant vide de meubles et d’habitants après chaque passage et, finalement, inachevée…

Faut-il donc y voir la volonté du roi de France, face à Charles Quint et Henri VIII d’Angleterre, de s’imposer dans une Europe changeante, une image donnée de la centralisation du pouvoir qui s’instaure alors ?
Si Henri II (1519-1559) en poursuivit quelques temps les travaux, ceux-ci ne furent terminés que sous le règne de Louis XIV (1638-1715), qui aima ce lieu prestigieux au point d’y faire plusieurs séjours ponctués de chasses, de ballets et des représentations théâtrales de Molière.

Par la suite, bien que rarement habité, il conserva une fonction symbolique, représentant ce qu'un pouvoir absolu pouvait faire en matière de construction inutile, née de la seule fantaisie et du bon plaisir du souverain. Chambord devint alors le "cadeau" prestigieux et la résidence dont bénéficièrent de diverses manières les ducs d'Orléans au XVIIème siècle, Stanislas Leczcinski, beau père de Louis XV et roi de Pologne en exil, et le maréchal Maurice de Saxe au XVIIIème siècle et, au XIXème siècle, le maréchal Berthier puis le duc de Bordeaux, devenu comte de Chambord.

http://www.chambord.org/html/chateau/chateau.htm





Construit sur le Cher, dont les eaux reflètent la beauté unique de son architecture Renaissance, le Château de Chenonceau est le fleuron du Val de Loire.


« Château des Dames » pour l’histoire de France, bâti en 1513 par Katherine Briçonnet, embelli successivement par Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, sauvé des rigueurs de la Révolution par Madame Dupin, Chenonceau doit en effet aux femmes une part de son charme.

Le site enchanteur, les Jardins à la Française, et le Parc qui l’entourent, complètent l’impression de grâce délicate qui s’en dégage.

Chenonceau n’est pas seulement remarquable par son architecture et son histoire, mais aussi par la richesse de ses collections, comme le révèle la visite intérieure : mobilier Renaissance, important ensemble de tapisseries des XVIème et XVIIème siècles et nombreux tableaux de Maîtres.

Parmi les plus célèbres : Le Primatice, le Corrège, Rubens, Le Tintoret, Rigaud, Nattier, Van Loo.

http://www.chenonceau.com/media/fr/histoire_present.php